Manger sans faim, travailler sans fin, scroller sans pause… Ce ne sont pas des “caprices” : ce sont souvent des messages du corps, des appels à l’aide qu’on n’entend plus.
Tu grignotes sans fin, tu travailles jusqu’à l’épuisement, tu cherches sans relâche un réconfort immédiat… Ce n’est pas « juste » de la fatigue, ni un manque de volonté. Ces comportements dits « excessifs » sont souvent les messagers silencieux d’un corps qui tente désespérément de retrouver son équilibre.
En naturopathie, on considère le corps comme un tout. Il parle à travers ses systèmes — digestif, nerveux, hormonal, immunitaire — et chaque excès a une racine plus profonde. Le comprendre, c’est déjà entamer un chemin vers la régulation.
Si tu es malade, recherche d’abord ce que tu as fait pour le devenir.
Hippocrate
Quand l’homéostasie se dérègle
Ton corps est programmé pour maintenir un état d’équilibre interne qu’on appelle homéostasie. Température, glycémie, tension artérielle, rythme cardiaque : tout est constamment ajusté pour que tu puisses fonctionner de manière optimale. Mais quand tu tires trop sur la corde, que le stress devient chronique ou que les besoins fondamentaux ne sont plus respectés (sommeil, alimentation, repos mental), l’homéostasie se dérègle.
Résultat : ton système nerveux autonome bascule en mode « alerte ». Ton système sympathique prend le dessus (celui qui déclenche les réponses de fuite ou de combat), au détriment du parasympathique (celui de la régénération, de la digestion, de la détente). Tu vis en mode survie, parfois sans même t’en rendre compte.
Le cercle vicieux des comportements compensatoires
Lorsque ton système nerveux est en hyperactivité, ton corps cherche à retrouver un semblant d’équilibre… souvent de façon maladroite. Manger, boire, scroller, parler sans pause, contrôler chaque détail, fuir les émotions : tout cela devient des stratégies inconscientes pour soulager temporairement un état de tension interne.
Mais ces stratégies finissent par entretenir le déséquilibre : tu consommes du sucre ou du gras pour produire un shoot de dopamine ; tu compenses la fatigue par du café, ce qui relance les glandes surrénales épuisées ; tu repousses le repos, alors même que ton corps en a désespérément besoin.
Ces comportements excessifs ne sont pas des failles. Ils sont des tentatives d’adaptation, souvent les seules que ton corps a à disposition… tant qu’aucune solution durable n’est mise en place.
Le rôle du système nerveux et hormonal
Tout commence dans le cerveau limbique, le siège des émotions. En cas de surcharge, il influence le tronc cérébral, qui pilote automatiquement les réactions de stress. Le cortisol, hormone de l’éveil et de la vigilance, est alors sécrété en excès par les glandes surrénales. À court terme, c’est vital. À long terme, c’est délétère.
Une production prolongée de cortisol finit par dérégler l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Tu deviens plus sensible à tout : lumière, bruit, émotions, contrariétés. Ton sommeil devient fragile, ta digestion capricieuse, ta capacité à te concentrer diminue. C’est le corps qui dit STOP.
Et pendant ce temps, ton cerveau reptilien prend les commandes. Il agit par réflexes et automatismes. Il te pousse à reproduire les mêmes comportements excessifs, non pas par choix, mais parce que ton organisme cherche à survivre.
Soyez avec votre organisme comme vous aimeriez qu’il soit avec vous.
Philippe Dargère
Digestion, immunité, émotions : tout est lié
Ce que beaucoup ignorent, c’est que le système digestif est directement impacté par cet état de tension chronique. Le nerf vague, qui relie le cerveau aux intestins, est inhibé. Résultat : baisse des enzymes digestives, stagnation alimentaire, microbiote perturbé. L’inconfort digestif s’installe, parfois silencieusement, parfois douloureusement.
Le système immunitaire, lui aussi, est perturbé. L’inflammation de bas grade devient une toile de fond constante, favorisant fatigue, douleurs diffuses, brouillard mental. Et cette inflammation chronique alimente elle-même le stress… créant une boucle sans fin.
Quant aux émotions, elles s’accumulent, se cristallisent, faute d’espace pour être digérées. Le corps s’exprime alors autrement : anxiété, insomnie, irritabilité, compulsions.
Retrouver l’équilibre, pas à pas
La clé, ce n’est pas de “lutter contre” ces comportements, ni de chercher à les supprimer par la force. C’est de revenir au corps, de comprendre ses besoins non comblés, de lui redonner les moyens de retrouver sa sécurité interne.
En naturopathie, on travaille sur trois grands axes :
L’alimentation : retrouver une hygiène alimentaire qui soutient le système nerveux, équilibre la glycémie, nourrit le microbiote.
Le repos et la récupération : réintégrer des phases de calme, de silence, de non-performance. Dormir. Respirer. Ne rien faire, vraiment.
L’activité adaptée : remettre le corps en mouvement de manière douce, régulière, sans pression.
- Mais surtout, on apprend à réécouter les signaux du corps. À les honorer. Car chaque excès est un message, pas un ennemi.
Tu n’as pas à faire ça seul.e
Comprendre les mécanismes en jeu, c’est essentiel. Mais mettre en place de nouveaux repères demande du temps, du soutien, et parfois un accompagnement personnalisé.
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On avancera ensemble, à ton rythme.